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Haïti-Séisme : Neuf mois après, les déplacés réclament des logements decents et permanents

P-au-P, 12 oct. 2010 [AlterPresse] --- Plusieurs dizaines de sinistrés du terrible séisme du 12 janvier ont tenu ce mardi 12 octobre un sit-in devant le bureau du premier ministre, à Port-au-Prince, pour réclamer des logements décents et permanents.

Ils ont été convoqués par plusieurs comités de camps et organisations, notamment la Force de Réflexion et d’Action sur la Question du Logement (FRAKKA), à l’occasion des 9 mois du séisme.

« Nous demandons aux ONGs de cesser de gaspiller de l’argent dans la construction des mascarades d’abris qu’elles continuent de mettre en place 9 mois après la catastrophe », affirment les organisations à l’origine de la manifestation dans une lettre ouverte lue à cette occasion.

« Et nous exigeons de l’EPPLS (Entreprises Publiques de Promotion de Logements Sociaux), qu’elle construise des logements dignes de ce nom pour ceux qui vivent sous les tentes ».

Les manifestants ont également lancé un cri d’alarme contre les expulsions forcées et affirmé leur refus de participer, dans les conditions actuelles, aux élections du 28 novembre prochain.

« Nous demandons au premier ministre de prendre toutes les dispositions pour contraindre les propriétaires à cesser les expulsions forcées de déplacés », souligne la lettre.

Près de 30 000 personnes ont été expulsées des camps et près de 150 000 autres sont menacées d’expulsions selon, le New York Times.

Le séisme a fait officiellement 300 000 morts, autant de blessés et 1,5 million de sans abri.

9 mois après, en dépit de l’aide humanitaire massive mobilisée en faveur d’Haïti et de la solidarité des peuples aux quatre coins du monde, les sans abri continuent de vivre dans des conditions effroyables dans 1 300 camps, dont plus de la moitié se situe à Port-au-Prince.

Les organisations humanitaires ont lancé le processus de construction des abris transitoires (T-Shelter). 15 000 ont été mis en place à ce jour sur les sites des maisons détruites et déblayées. Mais la plupart des déplacés étaient des locataires et les reloger demeure lié à divers défis comme l’enlèvement des débris ou l’existence d’un plan d’urbanisation.

Le sort des déplacés n’est toujours pas défini dans un plan national et ce sont les ONGs que l’on remarque le plus sur le terrain.

Suite à une réunion de haut niveau sur le logement tenue la semaine dernière, le gouvernement haïtien a promis aux bailleurs un plan en faveur des 1,3 millions de sans abri. Aucune annonce officielle n’a été faite jusqu’ici.

Entre temps les sinistrés ont le sentiment d’avoir été abandonnés. « Les tentes sont infestées de bestioles, de rats, d’insectes. On dirait qu’on nous a complètement oubliés », se lamente Rose Marie Samedi, résidente d’un camp situé dans la zone de l’aéroport, et mère de 7 enfants.

« Aucun des enfants n’a pu aller à l’école. Nous n’avons aucun secours. Beaucoup d’entre nous aimeraient partir mais nous n’avons pas les moyens économiques pour cela », ajoute-t-elle.

Dans un rapport sorti début octobre, des chercheurs de l’université de New York et de l’université d’Etat d’Haiti, ont mis en évidence les failles de l’aide humanitaire. Selon le texte seulement 10% des familles installées dans les camps ont une tente, le reste s’accommode avec des bâches et des couvertures.

EFE

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