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La Rapporteuse de L'ONU en Algérie pour une enquête sur le logement

Invitée par le gouvernement algérien, Raquel Rolnik, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur le logement convenable se rendra en Algérie du 9 au 19 juillet prochain pour une visite de dix jours. Côté associations, la Rapporteuse devra rencontrer le Comité SOS expulsion, créé sous l’égide de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (Laddh)

La Rapporteuse et sa délégation devront rencontrer les responsables chargés du secteur au ministère de l’Habitat ainsi que des organisations autonomes.

La mission de cette délégation est d’enquêter sur les conditions d’hébergement des Algériens et les modalités de distribution de logements sociaux en Algérie. Selon une source, l’envoyée spéciale de l’ONU assistera à des opérations de relogement dans la capitale et ailleurs. De même, Raquel Rolnik se rendra dans plusieurs régions du pays, notamment les villes qui ont connu déjà des catastrophes naturelles, à l’image de Boumerdès, Chlef et Beni Maouche (Béjaïa). Ces trois régions étaient déjà secouées pas de violents tremblements de terre.

La commune de Aïn El Hammam dans la wilaya de Tizi Ouzou n’est pas en reste puisque la rapporteuse de l’ONU compte s’y rendre afin de constater de visu le problème de glissements de terrains qui menacent des habitations, voire des quartiers entiers. Du côté des associations, la rapporteuse devra rencontrer le Comité SOS expulsion, créé sous l’égide de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (Laddh). Ce comité, qui a vu le jour en 2008 a comptabilisé déjà plus de 700 cas de familles expulsées.

Mais en vérité, le chiffre de 700 dossiers qui ont été déposés ne reflète pas la réalité, le nombre doit être plus important, puisqu’il existe certainement des centaines d’autres familles qui ignorent l’existence de ce comité et d’autres ont tout simplement peur de déposer leur dossier. SOS expulsion s’active également à contacter les personnes qui ont différentes difficultés à accéder au logement. Des cas qui seront présentés à Raquel Rolnik.

Une crise qui perdure

Du côté des pouvoirs publics, c’est la course contre la montre qui était lancée en vue de cette visite. Au niveau des daïras, des APC, on affiche inlassablement des listes de bénéficiaires de logements sociaux. La visite de l’envoyée spéciale de l’ONU a accéléré les opérations de distribution en cours. Dans la wilaya d’Alger, un ordre de distribuer 19 000 logements sociaux a été donné récemment par le wali d’Alger.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait ordonné, lors du dernier Conseil des ministres, à son gouvernement la distribution de milliers de logements prêts mais pas encore attribués. Dans d’autres wilayas, les opérations de relogement des familles nécessiteuses sont quasi quotidiennes. Pourtant, il ne se passe pas un jour sans que l’on signale des rassemblements de protestation et des émeutes qui éclatent aux quatre coins du pays. Ce mécontentement est l’expression d’une grande frustration et d’un ras-le-bol des postulants qui ne figurent pas sur les listes des bénéficiaires. D’après ces derniers, les commissions mises en place au niveau des daïras pour distribuer les logements sociaux, ne respectent pas les critères de sélection des bénéficiaires. En effet, des cas d’irrégularités ont été déjà enregistrés à travers le pays. Mais, la crise du logement en Algérie ne trouve pas uniquement son explication dans l’opération de distribution. D’autres facteurs entrent dans cette équation difficile à décrypter pour les pouvoirs publics. Dans ce cadre, il est utile de souligner que la demande en logements est constamment plus importante que l’offre.

L’exode rural, la centralisation, la décennie noire ont compliqué davantage la tâche au gouvernement. A noter également que la construction des logements et d’autres infrastructures d’équipements était quasiment à l’arrêt pendant plus de dix ans, soit de 1999 à 2000. Après cette date, le gouvernement a voulu prendre le taureau par les cornes. Mais la mission s’avère difficile dans la mesure où les programmes inscrits sont en deçà de la demande nationale en logements. Pour le quinquennat en cours, le gouvernement a annoncé la construction de plus de deux millions de logements. En attendant, les pouvoirs publics doivent faire face à une pression incessante de la part des familles qui attendent depuis des années un toit décent.

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