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La Voie Urbaine

Fond populaire pour le Droit à la Terre et au Logement

Depuis le Forum Social des Amériques, 2004.

Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes dans le monde n’a pas accès à un logement digne. Ceci est du à l’inégale répartition des richesses, aux guerres et à l’insécurité face aux questions de la possession de la terre.

Avant l’année 2003, ce chiffre aura doublé, cependant, tous les gouvernements de la planète se sont engagés à améliorer les conditions de logement de 100 millions de mal logés avant l’année 2020.

Dans un premier temps, les objectifs du millénaire sont formulés sans prendre en compte que le défit ne peut pas se limiter seulement à l’amélioration des conditions de logement d’une partie des mal logés, mais doit aussi mettre en place des politiques sociaux économiques qui diminueraient l’accroissement de la pauvreté et des sans abris dont le nombre prévisionnel pour l’année 2020 est de 700 millions de personnes.

Face à cette situation, l’Alliance International des Habitants (AIH) a lancé lors du Forum Social Mondial de Munbai (janvier 2004), la Campagne « Expulsion zéro ! », en créant, entre autres choses, des initiatives à Nairobi, en République Dominicaine, au Pérou, en France ou en Italie.

Ces luttes ne peuvent avoir un impact à long terme qu’avec des politiques de conversion de la dette externe en Fonds Populaires pour le Droit à la Terre et au Logement.

Ces fonds doivent être financés par des moyens provenant du changement entre la dette et les politiques de logement sous le control des organisations d’habitants et avec des mécanismes clairs afin de garantir la transparence.

La garantie de possession est approuvée par la Convention Internationale des Droits Economiques, Sociaux et Culturels (ratifiés par 176 pays), et par l’Agence Habitat et Agenda 21, qui adhèrent à l’engagement des gouvernements en ce qui concerne le relogement au cas ou l’expulsion serait inévitable.

Quelle est la raison pour laquelle les gouvernements ne remplissent pas leurs engagements ?

Les cas sont déjà nombreux (de Nairobi à Karachi, Lima ou Saint Domingue) de gouvernements qui favorisent les investissements étrangers sur les infrastructures qui ont de l’influence sur les logements populaires sans prendre en compte les habitants.

On dit que ces investissements sont impératifs pour le paiement des intérêts générés par la dette externe. De fait, cette politique inhumaine génère une nouvelle dette sociale.

Les programmes de l’ONU, tels que Villes sans taudis ou Alliance des villes, ne peuvent avoir un réel impact puisqu’ils ne font pas face à la question centrale de la dette externe et comptent uniquement sur les fonds dérisoires et lointains du 0, 7% du PBI que devraient atteindre les pays donateurs. Dans ce but nous proposons aux réseaux internationaux de solidarité, aux habitants et paysans comme Jubileo Sur, CADTM, Via Campesina ou Alliance Internationale des Habitants, de développer des associations entre organisations des pays créditeurs et débiteurs qui permettraient d’ouvrir des négociations afin d’annuler et de convertir la dette externe.